Vous voulez vous lancer dans l’investissement boursier, mais vous hésitez à placer votre argent entre les différentes valeurs mobilières de placement ? Ceci est tout à fait compréhensible.
Effectivement, investir dans des actions ou des obligations comporte toujours des risques. Seulement, grâce aux conseils livrés dans cet article, vous allez y voir plus clair.
Sans plus tarder, entrons immédiatement dans le vif du sujet en commençant par clarifier ce que signifient action et obligation.
Pour simplifier, une action fait référence à un titre de propriété. Vous procurer 10 % des actions d’une entreprise signifie que vous détenez une part de 10 % de celle-ci.
Il s’agit de titres de créances émises par une entreprise ou un gouvernement pour renflouer sa trésorerie. Concrètement, vous lui prêtez votre argent en échange d’une ou de plusieurs obligations.
À l’image d’un prêt bancaire, une obligation est porteuse d’intérêt et peut courir à court terme ou à long terme.
Malgré leur différence flagrante, il existe un point commun entre ces deux titres :
Vous pouvez les acheter ou les vendre à votre guise sur un marché financier (à la bourse).
Grâce à la technologie, ces valeurs mobilières sont actuellement représentées par une inscription dans un registre électronique.
Détenir des parts dans une entreprise vous propulse au rang de copropriétaire. En tant que tel, vous partagez les bénéfices et les pertes avec les autres actionnaires.
Les sociétés ont pour principal objectif de réaliser des profits. Une partie de ces derniers sera reversée à tous ses actionnaires proportionnellement à leurs participations.
Le montant de ce revenu peut dépasser largement la valeur de votre mise de départ tant que l’entreprise continue à accroître ses profits.
Souvent, les sociétés en phase de croissance bénéficient d’une hausse de la valeur de ses actions au fil du temps.
Cette valeur peut doubler, voire tripler en moins de 10 ans. Ainsi, vos parts peuvent vous rapporter gros sur le long terme grâce à ses plus-values et les dividendes.
Grâce au système boursier, vous avez la possibilité d’acheter ou de liquider rapidement vos parts en toute simplicité. Dans ce dernier cas, vous obtiendrez dans un délai court votre cash.
Vous siégez au conseil d’administration et vous pouvez participer à la prise des décisions importantes avec les autres actionnaires de la société.
Une action peut subitement perdre énormément en valeur pour une raison X ou Y. Notez que l’inverse peut également se produire.
Si de nombreux détenteurs de titres cèdent à la panique, la valeur d’une action sera en chute libre. En cas de dépôt de bilan de l’entreprise, il y a peu de chance que vous puissiez récupérer votre argent.
Une société doit d’abord honorer ses dettes avant de rémunérer ses actionnaires. Vous toucherez vos dividendes après le paiement des fournisseurs, des créanciers et des salariés de votre entreprise.
À faible profit correspondra un faible revenu. Dans le cas où cette dernière n’aurait pas réussi à dégager de bénéfices, vous n’obtiendrez aucune rémunération.
Vous n’avez pas accès à toutes les données relatives à votre entreprise.
Dans la majorité des cas, vous ferez partie des actionnaires minoritaires. Ce qui signifie peu de pouvoir par rapport aux prises de décisions.
Lorsque vous prêtez votre argent à une entreprise, celle-ci s’engage à vous rembourser à la date de maturité (échéance du prêt). Vous courrez moins de risques qu’avec les actions.
Dès l’émission d’une obligation, vous pouvez déjà connaître :
Par rapport aux actions, les obligations exigent moins d’attention de votre part.
Pratiquement réguliers, ses rendements annuels s’ajoutent automatiquement à votre capital de départ sans que vous n’ayez à intervenir.
Les investisseurs chevronnés le savent : lorsque les performances des actions décroissent, celles des obligations évoluent dans le sens contraire.
En les intégrant dans votre portefeuille, vous éviterez de mettre tous vos œufs dans le même panier pour reprendre cette expression populaire.
Sauf en cas de taux boosté, les taux d’intérêts des obligations restent toujours bien au-dessus de ceux du livret A.
Vous toucherez moins que ce qui a été prévu si les cas suivants se produisent avant la date de maturité :
Difficile de récupérer les fonds si l’entreprise émettrice des obligations se trouve en faillite. En effet, votre prêt se trouvera en bout de chaîne.
Toutefois, vous aurez plus de chance de récupérer une partie de cette somme par rapport à un investissement dans des actions.
Le tableau suivant résumera ce que nous avons vu plus haut :
Actions | Obligation | |
Sur le plan juridique | Titre de propriété avec droit de parole et droit de vote à hauteur du nombre de parts détenues lors de la réunion du conseil d’administration. | Titre de créance |
Revenu | Dividende | Coupon |
Fluctuation des valeurs | Dépend des conditions du marché financier, de l’humeur des investisseurs, etc. | Dépend de la durée du prêt et de son taux d’intérêt ainsi que de la qualité de la société émettrice |
Rendement | Dividende + plus-value | Intérêts |
En cas de faillite | Perte de l’investissement | Possibilité de récupérer une partie de la somme selon le cas |
S’il y a un point où les experts en bourse s’accordent, c’est sur la diversification. Cela revient à ce que nous avons déjà évoqué plus haut à savoir : ne mettez jamais tous vos œufs dans le même panier.
La stratégie qui vous conviendra le mieux correspond à votre situation financière, à vos objectifs et à votre âge.
Constituer son portefeuille en majorité par les actions s’avère être payant sur le long terme (15 ans, 20 ans, voire plus).
Pour un investissement à court ou à moyen terme, il vaut mieux miser sur les titres d’obligations.
Les exemples suivants vous aideront à affiner votre stratégie :
Vous avez moins de 30 ans ? Alors, pensez à remplir votre portefeuille en actions à 70 % et en obligations pour le reste.
À contrario si vous êtes proche de la retraite, optez pour des titres de créances à hauteur de 65 % avant de remplir le reste par des titres de propriétés.
Beaucoup croient qu’investir consiste à trouver une entreprise dans le cours des actions va grimper rapidement dans les semaines à venir.
Pour eux, cela signifie : suivre au jour le jour le cours de la bourse, acheter des actions à prix bas et savoir les revendre lorsque les prix s’envolent.
Ceci s’apparente plus au trading qu’à un investissement.
Bref, il consiste à spéculer sur le marché financier dans un laps de temps très court. Son but consiste à obtenir un gain de change en profitant de la fluctuation du marché.
Le trading exige des nerfs solides, beaucoup de temps, de l’énergie et un savoir-faire en matière de prise de risque.
À moins que vous ne travailliez en tant que professionnel de la finance, oubliez tout ceci.
En ce qui vous concerne, optez pour un investissement sur le long terme en vous servant d’une partie de votre capital dont vous n’aurez pas à vous en servir dans l’immédiat.
À première vue, investir son argent dans en bourse peut présenter des similitudes avec le fait de le miser dans un jeu de hasard.
C’est pour cela que certaines personnes agissent en bourse comme si elles allaient jouer au casino : elles laissent leurs émotions guider leurs décisions.
Voici comment ces émotions négatives vous influencent : lorsque la valeur de vos titres baisse, vous êtes tenté de vendre de crainte de le voir réduit à néant.
À l’inverse, si les cours augmentent, vous serez tenté de racheter plus de titres en engageant un capital plus important.
Ici, le risque étant de devoir les acheter trop cher.
Quoi qu’il en soit, agir sous le coup de vos impulsions vous poussera à commettre des erreurs.
Investir consiste à apprendre à évaluer et à gérer un risque et non à se fier à la chance. D’une manière générale, plus le risque est élevé, plus le rendement de vos investissements est également élevé.
Gérez le risque en vous formant à la répartition de vos placements.
Prenez conseil auprès des experts qui ont des résultats tangibles.
D’après ce que nous avons vu tout au long de l’article, investir à la fois dans des actions et des obligations est une évidence pour répartir le risque.
Maintenant, la stratégie idéale pour diversifier convenablement vos placements n’existe pas. À chacun une stratégie bien définie en fonction de son capital, de son âge et de ses objectifs.
En revanche, investir requiert de la discipline, un minimum de savoir-faire et de la patience.
Formez-vous dès maintenant sur le sujet pour apprendre à diversifier vos placements.