Célibataire, vous preniez vos décisions seul, sans avoir à négocier avec qui que ce soit si ce n’est votre banquier.
Pourtant, ce n’était déjà pas si facile de décider de quelque chose lorsque l’enjeu était important et/ou la gamme d’options possibles trop garnie et attirante.
Imaginez-vous à deux ! Les choses se compliquent encore plus.
C’est un point de friction dans de nombreux couples.
Certains baissent les bras et laissent l’autre décider de tout. D’autres composent dans la demi-mesure. Aucune de ces solutions n’est tenable.
Si vous avez choisi de partager votre vie à deux, les décisions vont de pair.
En suivant les trois grands principes énoncés ici, ainsi que les astuces pratiques, vous devriez être plus à même d’affronter des choix ensemble.
Et oui, car il est difficile de prendre une décision à deux si l’un n’a pas d’avis sur la question.
Le fait même de dire cela décharge en quelque sorte la responsabilité d’une prise de décision sur l’autre.
Cela baisse l’implication du premier au sein de couple et donne plus de pouvoir à l’autre.
Or une relation asymétrique crée des tensions à un moment ou un autre….
Pas toujours facile de savoir ce que l’on veut.
Face à un choix, posez-vous la question ainsi : « si vous n’étiez que vous, que souhaiteriez-vous ? Pourquoi ? » et « le souhaitez-vous à l’autre ? Pourquoi ?».
Et oui ! Si vous voulez défendre votre point de vue, il ne faudrait pas le saboter en l’exposant !
Utilisez un vocabulaire positif en valorisant votre argumentaire avec des verbes et adjectifs qui reflètent bien l’aspect positif que vous voyez dans cette option.
Evitez à tout prix les « ce n’est pas… », « c’est peut-être un peu trop… ».
Repensez à Boileau, qui, pendant vos cours de français et lettres au Lycée, conseillait aux auteurs de son époque: « Avant donc que d’écrire apprenez à penser. Selon que notre idée est plus ou moins obscure, l’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure. Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. ».
La même formule peut s’appliquer avant de parler !
Soyez bref et concis. Ne passez pas par quatre chemins et évitez de vous perdre en détail ou bien en hésitations ou approximations.
Dressez votre argumentaire en quelques points clés et deux ou trois phrases simples qui répondent à :
Quoi ? Quelle est l’idée ?
Pourquoi ? Quel est le fondement ?
Comment ? Comment cela va se mettre en place ?
Pour quoi ? Pour quels bienfaits pour votre couple ?
Il est facile de le dire, moins de le tenir.
Pourtant c’est un comportement clé qui vous permettra d’être écouté à votre tour lorsque vous parlerez et d’être mieux pris en considération.
En effet, en montrant ce respect, vous ne cherchez pas à avoir une emprise sur l’autre qui vous en remerciera en vous laissant vous exprimer à votre aise.
Ce n’est pas toujours facile et il vous faudra peut-être parfois vous mordre un peu la langue.
Pourtant cet exercice permet de se replacer dans un véritable contexte de communication.
Ce qui est malheureusement assez rare de nos jours.
Si vous n’êtes pas d’accord, ne vous opposez pas frontalement à l’autre.
Valorisez les points qui fonctionnent dans son argumentaire et nuancez ce qui ne fonctionne pas selon vous en valorisant vos propres idées.
Evitez de dire « non » directement.
Pensez plutôt à des formules du type : « il me semble mieux de….. », « il est peut-être plus intéressant/pratique/confortable/etc. de… ».
Laissez du temps au temps.
Mûrissez vos échanges et évitez de prendre des décisions précipitées, sur un timing réduit.
Anticipez au maximum les temps de discussions lorsque de grosses décisions se présentent.
Sortez marcher ensemble pour en discuter tout en se laissant des moments de pause.
Il est prouvé que la marche est tout à fait favorable à la réflexion et à la créativité !
Des points de rencontre ou bien des solutions pourraient bien naître de cette atmosphère propice !
En cas de délai court, isolez-vous pour en parler franchement sans témoins.
Oh il est tellement facile d’être d’accord sur des principes universels, de grandes idées… Mais qu’advient-il lorsque tout cela touche terre ?
Et oui, ce qui semble évident pour vous ne le sera pas forcément pour l’autre !
Une même idée peut souvent s’appliquer de différentes manières.
Choisissez dès le début l’application que vous mettrez en place de ce principe/idée qui vous tient à cœur à tous deux.
En termes de rythme de vie par exemple, l’idée « prendre chacun du temps pour soi » peut être interprétée comme :
Et encore plein d’autres choses.
Pour l’idée « éduquer les enfants dans l’égalité », on peut :
Mieux vaut atterrir rapidement ce que l’on veut dire par l’idée que l’on énonce.
Si cela ne va pas de soi, posez-vous la question suivante : « techniquement, dans la vie courante, comment est-ce que cela va se concrétiser ? ».
On pense parfois dire la même chose mais les mots n’ont pas toujours le même sens pour tous.
Ils portent une charge émotionnelle parfois, un vécu, un a priori.
A chaque fois que vous vous accordez sur quelque chose, vérifiez bien que le terme employé reflète la même chose pour chacun, et ce qu’il n’est absolument pas.
Comme cela, pas de risques de disputes ou de malentendus !
Grâce à ces trois principes votre prise de décision commune devrait être non seulement facilitée mais également plus fluide.
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