Quoi qu’on en dise, acheter est un comportement tout à fait personnel : chacun réagit d’une manière différente devant un achat à faire.
Tandis que certains privilégieront de manière raisonnable tout ce qui pourra être « pratique », d’autres se laisseront tenter par beaucoup plus, et ce sont les finances qui en pâtissent.
Ces dernières tournent totalement autour de la dialectique besoin / envie.
Alors, comment les distinguer ?
Comment savoir si vous faites un bon choix pour vos finances ?
Quelques explications dans cet article.
En effet, le besoin se réfère à quelque chose de vital, sous-entendu, pour votre survie.
Par exemple, il sera plus vital d’acheter de la nourriture que du divertissement, le premier étant nécessaire au corps humain.
De manière plus générale, on distingue « besoin » et « envie » de la manière suivante :
Tandis que le premier désigne quelque chose du champ du possible, le second tend vers l’imaginaire.
Pourtant, les deux sont parfois confondus.
Ne répète-t-on pas à qui mieux mieux que l’on a « besoin » de ces chaussures, « besoin » de vacances ou « besoin » de quelqu’un à nos côtés ?
Dès lors, la notion de besoin relève du même domaine que l’envie : de l’émotionnel.
C’est là toute la difficulté en matière de finances : comment distinguer si vous avez besoin ou envie de quelque chose ?
S’il y a bien une période propice à la confusion, ce sont les fêtes de fin d’année !
Avec le marketing commercial, les publicités s’adressent à nous comme à des portefeuilles ambulants dotés d’émotions, et d’ambitions.
Après tout, vous avez BESOIN de ce manteau en laine soldé, puisqu’il permet de survivre dans le grand froid hivernal, n’est-ce pas ?
C’est là tout le piège qu’il faut apprendre à déjouer.
Car le principal risque à agir sous le coup de l’émotion avec ses finances, c’est de ne justement plus en avoir pour les choses vitales.
L’impulsion permet d’assouvir une envie immédiate, de court terme, sans imaginer les conséquences de long terme.
À l’inverse, apprendre à raisonner ses dépenses permet de penser en termes de « besoins », à court et à long terme.
C’est une attitude beaucoup plus saine pour votre santé financière.
Ainsi, une bonne technique pour différencier un achat nécessaire d’un achat impulsif, est de compter jusqu’à 10 avant de le mettre dans votre panier (virtuel ou réel).
En effet, ces 10 instants, qui se transforment parfois en quelques minutes, vous laissent suffisamment de recul pour vous imaginer avec cet achat, vous projeter avec.
Vient ensuite le réflexe du « est-ce que j’ai vraiment les moyens ? », « est-ce que cela vaut le coup ? ».
Dans le doute, vous passez de l’envie à la frustration, et vous éloignez doucement de cet achat qui n’était, finalement, pas si utile que ça.
Mais est-ce suffisant ?
Pour beaucoup de personnes, ce délai de réflexion n’est pas suffisant et il est nécessaire de se poser plus de questions.
En effet, 81% des consommateurs feraient des achats compulsifs en permanence, c’est-à-dire chaque fois qu’ils rentrent dans un magasin.
Dès lors, il faut vous poser les questions suivantes avant de concrétiser votre achat :
Cet effort, quoique douloureux, vous permettra de freiner vos impulsions trop immédiates et de mieux distinguer besoin et envie. Mais il est possible d’aller encore plus loin.
Connaissez-vous la pyramide de Maslow ?
Elle peut être un excellent référentiel pour savoir quoi mettre sous la catégorie « besoins » :
Ainsi, un achat qui aura un impact sur vos besoins d’amour propre est certes important, mais l’est moins qu’un achat en lien avec votre santé alimentaire.
Quel est donc votre comportement de dépenses ? Avez-vous tendance à privilégier l’envie sur le besoin ? Dépensez-vous sans compter ?
Voici une dernière astuce pour vos finances !
Maintenant que vous savez catégoriser et que vous maîtrisez parfaitement ce qui rentre (ou non) dans les catégories du besoin et de l’envie, il est temps d’agir !
Être sous la coupe de ses émotions, perdre toute rationalité et aussi tout esprit de réflexion, c’est un risque important pour vos finances, qui s’amenuisent sans pour autant se régénérer.
Apprenez à dépenser de manière équilibrée, en vous accordant par exemple un budget pour les dépenses impulsives d’envie.
Prévoyez un pourcentage par rapport aux dépenses dont vous avez besoin : de la sorte, finies les frustrations !
Et puis, n’oubliez pas qu’un achat impulsif peut aussi être remboursé grâce à un ticket de caisse après l’achat en tant que tel…
Et vous, plutôt dépense d’envie ou de besoin ?