Que ce soit pour lancer une petite entreprise ou un projet d’envergure, il faut faire appel à des profils spécifiques d’entrepreneur.
On ne parle pas ici de compétences ou de connaissances, mais bien de profils, c’est-à-dire de leadership face aux tâches incombant au projet en question.
Savez-vous quel est votre profil d’entrepreneur ?
Découvrez nos catégories dans cet article.
Points forts : une productivité optimisée, un leadership engageant
Points faibles : un relationnel plus compliqué avec ses équipes, un manque de crédibilité
Contrairement au processus de délégation qui est décrit un peu plus loin, le « Désignateur » est celui qui va dicter, tout en déléguant.
Autrement dit, il impose un choix qui reste favorable à la personne concernée.
La place de l’équipe et de chacun de ses membres est primordiale pour celui qui désigne.
Il n’hésite pas à répartir les tâches avec panache et à investir les membres de ce qui leur est confié, en leur donnant des objectifs à atteindre.
Le fait de désigner peut mettre l’entrepreneur en situation de faiblesse.
Cela peut être perçu comme un manque de prises de responsabilités ou d’initiatives.
Cela est vrai si cela se retrouve dans l’ensemble de l’attitude de l’entrepreneur, mais pas si la désignation suit un objectif stratégique.
Celui qui désigne doit donc savoir faire preuve de fermeté, mais aussi de patience, afin d’expliquer ses choix lorsqu’ils créent des tensions relationnelles.
Points forts : un leadership à toute épreuve, une capacité de commandement et d’accomplissement
Points faibles : un niveau de contestation plus élevé, ébranlement plus rapide de la cohésion d’équipe
Les « Dictateurs », ou plutôt ceux qui dictent, pour ne pas être confondus avec d’autres personnages, sont des profils d’entrepreneurs relativement fréquents, plus qu’il n’y paraît.
En effet, l’idée de dicter un comportement, une idée ou un projet peut sembler négatif : dicter, c’est souvent imposer.
Pourtant, si celui qui dicte sait être fédérateur et ouvert aux nouvelles idées, alors son profil est idéal pour gérer de moyennes à grandes entreprises.
Ce sont des catégories où le nombre de collaborateurs est très élevé, et qui nécessitent un travail « comme à l’usine ».
Avoir un profil d’entrepreneur qui dicte, cela a pour mérite de booster l’effort collectif : les instructions sont claires, il faut suivre ces directives.
Cependant, cette force est aussi le principal défaut de celui qui dicte : c’est d’exclure, de fait, tout avis extérieur et de saper les efforts de proposition.
Cette démarche est moins collective, mais souvent synonyme de productivité.
En effet, la réduction des ambiguïtés et du conflit, liée à la réduction des interactions (et notamment, des désaccords), peut constituer un affaissement vers le bas pour l’équipe, provoquant moins d’opportunités et moins d’engagement.
Si celui qui dicte le fait avec passion et respect, cela peut créer une bonne dynamique de groupe, favorable aussi bien à chaque individu de l’équipe qu’à l’équipe au sens collectif.
Points forts : un leadership humain et réaliste, une attitude de confiance
Points faibles : perte de leadership et de crédibilité en cas de non-maîtrise de la délégation, équilibre difficile avec les équipes
Si la délégation est l’une des clés pour un entrepreneur ou chef d’entreprise, qui est garante de son succès, elle n’est pas systématique.
En effet, déléguer implique une forme d’humilité : celle d’accepter qu’une autre personne puisse mener une tâche à votre place.
La délégation est aussi un processus fortement hiérarchique, qui peut créer des tensions au sein d’une équipe, si la délégation n’est pas forcément verticale, mais aussi horizontale.
La participation collective à une tâche, parfois individuelle, compte beaucoup pour le « Délégateur ».
C’est une excellente manière pour lui de construire une appropriation commune au sein de l’équipe, de donner de l’importance à chaque voix, et de donner des responsabilités pour la mise en action.
En cela, celui qui délègue est apprécié.
Il sait ouvrir de nouvelles opportunités et reste à l’écoute des talents de chacun.
L’un des principaux défis de celui qui délègue, c’est d’instaurer des limites efficaces.
À trop vouloir sonder son équipe, il perd les standards et les référentiels auxquels se rattachent les membres individuels d’une équipe et peut perdre en crédibilité si cela est trop fréquent.
Pire, celui qui délègue peut aussi passer pour celui qui se détache de ses responsabilités.
C’est pourquoi toute délégation doit s’accompagner d’une certaine fermeté.
Créez des lignes claires, avec des instructions précises et des échéances à suivre.
Celui qui délègue doit le faire en bonne harmonie avec son équipe, en identifiant les forces et faiblesses de chacun pour optimiser sa délégation en fonction du but recherché.
Vous l’aurez compris, le véritable profil d’entrepreneur est un mélange de ces trois profils présentés ci-dessus.
Diriger, ce n’est pas toujours déléguer ou superviser, c’est aussi savoir dicter lorsque les conditions l’exigent, mais aussi désigner pour donner à ses collaborateurs l’opportunité d’évoluer.
C’est un savant équilibre qui nécessite des qualités telles que l’écoute, le leadership, la remise en question, l’intuition.
Bien entendu, il n’existe aucun profil parfait, mais celui qui dirige est aussi à l’écoute des autres et des retours qu’ils ont pour lui.
Pour rester en permanence sur le chemin de la réussite, vous devez, en tant qu’entrepreneur :
Quel que soit votre profil d’entrepreneur actuel, vous avez toutes les cartes en main pour en faire un profil de dirigeant, en combinant ces trois aspects.
Qu’attendez-vous ?