L’épuisement professionnel est une question de plus en plus préoccupante au sein des entreprises : les « BO », ou burn-out, sont responsables d’un pourcentage élevé d’absentéisme professionnel au cours de l’année 2020.
Les crises sont génératrices d’instabilité et de doute, ce qui génère chez les équipes un sentiment d’incertitude, provoquant fatigue, inefficacité et, au final, épuisement.
Le leader possède un atout important contre cet épuisement professionnel : c’est justement son leadership.
Découvrez dans cet article comment devenir plus résilient.
L’épuisement professionnel est souvent la conséquence d’une incapacité à gérer un stress chronique, lié au surmenage ou au manque d’expérience.
Ce dernier génère alors de la frustration et des émotions négatives, pouvant aller jusqu’à l’agressivité.
Sur le lieu de travail, ce type de comportement est rapidement difficile à gérer, et plusieurs signes peuvent alerter.
Parmi ces derniers, on compte la baisse de productivité et d’énergie, fatigue, changement d’humeur, ce qui, sur le long terme, peut amener de graves conséquences sur le travail.
Il existe des stratégies liées au leadership pour y remédier et prévenir ce genre de situation.
Dans le cas de la baisse de productivité et d’énergie, il suffit de prendre du recul et de recharger les batteries.
Parfois, cela passe par un « reset » complet de votre corps et de votre esprit : une escapade dans la nature, un après-midi de méditation…
Chacun « son truc ». Pour la fatigue ou les changements d’humeur, le temps et une reprise efficace d’une bonne hygiène de vie peut également suffire.
Aussi, la gestion des émotions est une partie importante sur laquelle le leader a souvent la main : c’est à la fois sa force et sa source de résilience.
Cependant, il existe certaines situations où l’épuisement professionnel est trop important pour que la résilience du leader fasse son effet.
Dans ce cas, le leader est armé pour se construire face à l’épuisement, dès lors qu’il l’a identifié.
Les leaders ont souvent une personnalité et des qualités humaines les rendant plus résistants face à l’épuisement professionnel que d’autres personnes.
Ils sont capables de comprendre et d’identifier les sources d’épuisement professionnel afin de les anticiper et en prévenir les effets néfastes.
Cela passe notamment par différents types de stratégies, qui se construisent à mesure que l’identification se produit.
Il peut s’agir de stratégies de prévention : les leaders instaurent des routines efficaces dans leur vie pour être toujours en accord avec leurs objectifs, sans jamais sortir de leur ligne de conduite.
Pour cela, les leaders se fixent des attentes raisonnables mais continuent de rêver grand, encouragent l’activité physique pour évacuer le mauvais stress et travaillent en pleine gratitude avec leurs collaborateurs.
Ce sont des leviers et réflexes pour limiter l’épuisement professionnel.
Il peut aussi s’agir de stratégies de limitation : il s’agit d’encadrer les super-performants, à commencer par vous-même, dans leur action professionnelle au quotidien.
Cela consiste à développer la « non attitude », ou le fait de savoir refuser des demandes : c’est une force qui vous sortira sans doute de situation non loin de l’épuisement professionnel.
Toutes ces stratégies de leader visent à limiter, encadrer ou lutter contre l’épuisement professionnel.
Mais le leader doit aussi prendre en compte ses équipes et son entourage pour ce problème.
L’épuisement professionnel est aussi une conséquence de relations toxiques ou difficiles, notamment au travail.
En effet, la sensation de ne pas être à la hauteur, de ne pas délivrer, de ne pas assurer, sont des sources de pression supplémentaires qu’un entourage extérieur se permet parfois d’exercer.
Ainsi, les relations du leader sont à la fois son atout et sa faiblesse face à l’épuisement professionnel, ce qui explique qu’il doive façonner ses relations.
Il est important de savoir développer un sens du relationnel : la priorité des équipes, c’est de connaître que leur sécurité physique est assurée, mais pas forcément mentale.
Personne ne pense à sa sécurité mentale quand une menace physique (pouvant être liée à une perte d’emploi ou de revenus) se présente.
Le rôle du leader est de prendre soin de ces personnes, au même titre que de lui-même : il faut s’adapter aux besoins de chacun et les rassurer.
C’est une véritable question de culture d’entreprise, qui invite le leader à exercer un leadership empathique pour éviter, à lui et ses équipes, l’épuisement professionnel.
Ainsi, le leader est à l’abri de l’épuisement s’il met l’accent sur les personnes, et non pas sur les produits ou les résultats : c’est ce que l’on appelle le leader empathique.
Votre leadership est clé pour lutter contre votre épuisement professionnel, mais aussi celui de vos équipes.
Développer un set de valeurs clés pour avancer en tant qu’équipe, comme la gratitude, la reconnaissance ou le sens du service, est essentiel.
De votre côté, il faut développer des compétences comme le sens de l’écoute (y compris l’écoute de vous-même et de vos besoins), ainsi que l’authenticité.
Accepter que vous êtes faillible et non pas un super-héros insensible à l’épuisement professionnel est important pour avoir conscience des choses, afin de mieux prévenir, écouter et guérir l’épuisement professionnel.
Concrètement, cela passe par des actions comme celles de poser des limites, d’être compréhensif envers les problèmes de votre équipe, et d’ajuster les objectifs communs lorsque cela s’avère nécessaire.
Vous avez les commandes du navire : vous avez la possibilité de changer la façon d’accomplir votre travail ou bien votre mode de vie, afin de réduire la possibilité d’un épuisement professionnel, à court, moyen ou long terme.
Si tel était le cas, vous pourriez développer une stratégie de rétablissement, pour lutter efficacement contre l’épuisement professionnel.
Votre leadership est donc votre meilleur atout pour lutter contre ce fléau professionnel : gardez le cap et votre motivation, pour inspirer vos équipes !